Cours Oenologie Paris – Orléans

Le guide des vins dont vous êtes le héros

Un peu de lecture

« Le livre dont vous êtes le héros » est une série qui a connu un franc succès dans les années 80. Elle est revisitée pour nous apprendre de façon ludique des informations sur ce qui touche au vin.

L’idée est très attractive et séduisante. Ce livre vous permet de découvrir et /ou de compléter vos connaissances sur le vin et son univers. Les données sont nombreuses et précises. A la première page, on vous propose une question, vous avez plusieurs réponses possibles. En fonction de ces dernières, vous déambulez dans l’ouvrage à la manière d’un jeu de l’oie. En avançant dans votre lecture, vous accumulez du savoir sur le vin et, pas de doute, c’est pédagogique.

Mon avis

Je ne sais pas si c’est une mode mais, aujourd’hui, il est de bon ton d’être « cool » quand on aime le vin. Attention: être « cool », c’est très codifié. Dans ce livre, on est très « cool », c’est la « cool attitude » incarnée…

Cela se traduit par plusieurs choses. D’abord, il faut un vocabulaire adapté. On utilise des expressions de « jeunes », on écrit comme on parle: le vin est « glouglou », la nourriture est « miam-miam » (je ne suis pas très fan). Ensuite, il faut savoir dans quel camp on se situe : on est plutôt Bordeaux classique ou vin nature du Languedoc. Méfiez-vous, il ne faut pas se tromper dans sa réponse ! Choisir le bordeaux traditionnel vous entraîne inéluctablement à la case prison…Il y a encore une multitude de pièges à éviter. Par exemple, il faut partager son excellent vin avec tous ses amis, fussent-ils des pochtrons invétérés, au palais brulé, mais, par contre, n’utiliser jamais de verres Duralex pour le boire…. C’est « Crime de lèse majesté », vous ne passerez pas par la case départ, vous ne recevrez pas 20 000 francs !

A cette lecture, on a l’impression que tous les vins semblent à la portée de toutes les bourses mais, attention, dans la grande distribution, il n’y aurait rien de bon !

Grand messe et bien pensance

Je suis étonnée par la vision manichéenne de l’auteur et la façon dont il dicte la bonne attitude à avoir en tant qu’amateur de vin. On est passé d’un modèle ultra-classique conservateur à un modèle « anar-écolo-bobo ». Point de salut si on navigue entre les deux. Pour conclure, je dirais que ce livre n’ est pas l’incarnation du « cool », mais plutôt celle de la « dictacool »…