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Interview dans « We Demain », le journal du futur…pour tester un dégustateur de vin électronique

18 novembre 2018


Interview dans la revue We Demain avec la journaliste Pauline Vallée

 

C’est avec plaisir que j’ai reçu la journaliste Pauline Vallée pour une interview. Je me suis prêtée  au jeu d’une dégustation challenge : papilles gustatives humaines versus papilles électroniques. L’idée était de me faire déguster et  de proposer mon commentaire de dégustation sur 2 vins bien différents : bourgogne et bordeaux rouge et de comparer mon analyse avec celle de la machine. C’est moi qui commençais.

 

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Le « joujou », le dégustateur électronique, est développé par Bastien Guillebastre qui a remporté le concours Lépine 2017. Ce dernier s’appelle « my oeno ».

Je me suis dit, tient, un joujou de plus pour les rois et les reines de la technologie! Mais cela va bien au delà.

L’expérience m’a bluffé, je vous explique mon sentiment

En plus d’utiliser cet outil, vous vous êtes au préalable inscrit sur le site « my oeno », qui est un site collaboratif et qui vous permet de partager vos expériences de dégustation.

La grande difficulté des gens qui se sont constitués une cave est de boire les vins au bon moment. Souvent, l’amateur a fait un investissement et, évidemment, il veut boire la bouteille au meilleur moment. Ce qui se passe,  c’est que, de peur d’ouvrir la bouteille trop tôt, on l’ouvre finalement trop tard et le vin est passé…

Avec un dégustateur électronique, vous avez une approche objective de la tenue en bouche. Vous lirez l’article qui suit et vous comprendrez comment cela fonctionne.

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Si vous faites parti de cette communauté « my oeno », il vous suffit donc de taper le nom du vin dont vous aimeriez connaître la garde, le potentiel. Il y a de fortes chances que quelqu’un l’ai déjà « testé »avec le dégustateur électronique. A ce moment là, sans ouvrir vos bouteilles, vous avez donc une idée très objective de son temps de garde. La grande différence avec les communautés de dégustateurs existantes, c’est que vous ne vous fiez pas à la bouche d’un quidam que vous ne connaissez pas.

 

 

 

Tout ça n’est pas très romantique, mais c’est très intéressant.

 

WE LIFE

 

 

On a testé : analyser son vin avec un scanner connecté

Le sommelier du futur se trouve peut-être dans notre poche. Nous avons testé l’application MyOeno qui analyse votre verre de vin rouge grâce à un scanner connecté. Qui, de l’expert humain ou de la machine, sera le plus précis ?

Par Pauline Vallée I Publié le 12 Novembre 2018

 

 

Le scanner permet de mesurer la puissance, l'acidité et les tanins du vin rouge. (Crédit : MyOeno)

Le scanner permet de mesurer la puissance, l’acidité et les tanins du vin rouge. (Crédit : MyOeno)

Ramener à boire dans un dîner, choisir la bouteille au restaurant, participer à une dégustation entre amis… les aléas de la vie sociale font que nous sommes souvent appelés à goûter et évaluer du vin, et savoir partager nos impressions en société. Mais ce qui représente un véritable plaisir voire une passion pour certains peut en intimider d’autres : pas toujours facile d’avouer publiquement que l’on n’y connaît rien…

C’est particulièrement vrai en France, où tout le monde pense que n’importe qui pris au hasard dans la rue est un expert en vin ”, s’amuse Bastien Guillebastre, cofondateur de l’application et de l’objet connecté MyOeno, médaillée d’argent au Concours Lépine 2017. Lancé en novembre 2017, cet outil d’analyse “objectif” et accessible (prix de vente 80 euros) permet à ses utilisateurs de scanner leur verre de vin rouge et d’en dresser une fiche de dégustation claire et accessible à tous.

Il suffit de télécharger l’application, puis de relier le scanner à son téléphone par Bluetooth et de le plonger dans son verre de vin. L’Enoscan reprend le principe physique de la spectométrie. Une fois immergé, il émet différentes longueurs de lumière, puis analyse leur absorption par le liquide pour évaluer ses propriétés en concentration alcoolique, astringence, acidité et évolution (maturité du vin). L’utilisateur reçoit les résultats sur son smartphone, puis peut compléter l’évaluation en précisant les notes qu’il perçoit en bouche, attribuer une note et rajouter un commentaire.

MyOeno s’adresse à tous ceux qui aiment le vin”, résume Bastien Guillebastre, qui revendique 10 000 utilisateurs de l’application et 3 500 propriétaires d’un scanner. Sur l’application, la navigation permet de rechercher des vins dans la base de données en filtrant par degré d’acidité, puissance, ou arôme. Et bientôt en vérifiant si la bouteille est bio ou non.

Flâner dans cette immense cave virtuelle titille rapidement la curiosité, et encourage la découverte. “L’objectif est de pouvoir dire aux gens que s’ils aiment les vins de Bordeaux par exemple, ils pourront aussi aimer des vins américains ou sud-africains. On les incite à ne pas s’enfermer dans une catégorie de vins, à prendre le temps d’explorer.

Chez We Demain, nous avons l’esprit joueur : nous avons demandé à la sommelière Marielle Kubik (qui propose des ateliers de dégustation sur Paris ) de participer à une expérience, en la mettant en compétition contre le scanner MyOeno pour la dégustation de deux vins différents. Le sommelier virtuel tiendra-t-il la comparaison avec le nez et le palais d’une véritable experte ? Découvrez les résultats, garantis sans tricherie !

 

On a testé : analyser son vin avec un scanner connecté

 

« A L’AVENIR LES MACHINES POURRONT REPRODUIRE VOIRE DÉPASSER LE PALAIS ET LE NEZ HUMAIN »

Notre experte ressort plutôt bluffée par cette expérience interactive. Sur les deux essais, le scanner a rendu un avis très proche du sien.

Mais là où la machine permet de mesurer précisément les niveaux de puissance, acidité et tanins, elle ne parvient pas encore à reproduire une expérience de dégustation complète. “Sentir un vin représente 50% de la dégustation”, précise Marielle, qui contrairement au scanner a longuement humé son verre avant de le goûter.

L’outil ne parvient pas non plus à déceler de lui-même les notes, les arômes subtils qui se dégagent du vin. Un défaut qui n’est pas irrattrapable, selon notre œnologue : “À l’avenir les machines pourront reproduire voire dépasser le palais et le nez humain. Mais elles ne pourront pas copier le plaisir tactile à déguster un vin, le travail de mémoire.

Loin de considérer ces outils technologiques comme de potentiels rivaux, elle préfère les considérer comme une aide pédagogique, un moyen ludique d’amener les gens à comprendre l’art de la dégustation. “La machine apporte un côté neutre, car son avis ne dépend pas du palais, de l’appréciation forcément subjective d’une personne. Mais on continuera d’avoir besoin des experts pour transmettre, et donner envie d’apprendre.

2 réflexions sur “Interview dans « We Demain », le journal du futur…pour tester un dégustateur de vin électronique

  1. tacopineagnes dit :

    Bonjour Marielle,
    Heureusement que l’être humain (toi en l’occurrence) met plus de poésie et de sentiment dans ses commentaires que MyOeno bien que vos avis soient proches. Le produit a du nez, certes, mais moins de sensations! Je remarque aussi que le MyOeno parle systématiquement des mets à associer, une info concrète que ses utilisateurs doivent apprécier. Au plaisir de t’écouter!

    1. syrah1 dit :

      Merci ma copine Agnès, à te voir

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