Et puis on remonte dans la « bagnole » et on va plus haut : Martha nous raconte le paysage: » vous voyez cette grande trouée à l’est? C’est une voie de communication aisée, ça explique qu’on ai fait commerce du Tokay depuis le 13 ème siècle. A pied, nous sommes encore montés. Là, quelques pieds de tomates rougissent, ça sera pour le casse croûte des vendangeurs, c’est une tradition. Là, un mur et un escalier de pierres sèches: c’est à cause de lui que Martha a acheté, c’est très beau. Martha nous parle encore de l’amandier, collé au mur quand il fleurira, il sera le premier à annoncer le printemps… et aussi cette plante à tête de serpent. Mince, elle se rappelle du nom en latin, mais elle a oublié le nom en français. Elle semble contente, il y a plein de papillons, signe que la terre a repris ces droits. Enfin, il faut descendre. Rapidement, nous faisons un tour dans la cave, sombre, profonde et très fraîche, où, paisiblement, le temps fait son oeuvre. Nous ne restons pas, il fait trop froid. Martha, pour la dégustation, a eu l’idée de nous emmener dans une très jolie auberge. Elle a choisi des vins dans les dix dernières années pour nous parler encore du temps et de l’effet millésime. Ce que j’ai retenu des vins, c’est qu’ils sont très équilibrés, la fraîcheur se combinant très bien avec la suavité. On est toujours dans la finesse et la longueur est remarquable.
A très bientôt Martha